Le professeur fou - Collège Henri Dunant

Le professeur fou

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Comme tous les matins, Monsieur Baïla arriva à 8h25 au collège. Mais ce jour-là, le Principal sortit de sa voiture en sueur, une mallette à la main. Il vit Corinne à la porte du collège :
« Bonjour M. Baïla, comment allez-vous ?
- Pas très bien. J’ai beaucoup de choses à faire, je ne peux pas en parler. »
Il continua sa route. Il était rongé de tics et ses mains tremblaient. Il évita tout le personnel, rentra dans son bureau et ferma les volets. Il alluma son ordinateur et se mit au travail.

Dans la cour, la sonnerie retentit. Les élèves, agités, se rangèrent. Mme Aït-Aïssa alla les chercher un peu énervée. Elle arriva devant la porte de la salle B7, elle introduit la clé dans la serrure, la tourna et ouvrit la porte. Elle poussa alors un cri terrifiant, un cri comme personne n’en avait jamais entendu. Elle devint rouge et lança un regard furieux vers ses élèves. Ceux-ci se demandaient ce qui se passait.
« Qui a fait ça !? hurla Mme Aït-Aïssa.
- Qui a fait quoi ? s’interrogèrent les élèves.
- Ça !!! »

Elle pointa le doigt vers la salle de Français. Les élèves aperçurent alors la pièce ravagée. Les affiches étaient déchirées, les tables renversées et des feuilles en papier parsemaient la salle. Les élèves poussèrent des cris de stupeur sauf Scotty qui ricana d’un air suspect.

« Ça te fait rire Scotty ? s’écria Mme Aït-Aïssa.
- Euh...Non, non, euh si... En fait... »

D’énormes rires retentirent dans la salle de M. Dupuis et celle de M. Mariette. Les portes s’ouvrirent et les professeurs sortirent, furieux.
« Qu’est-ce qui se passe ? questionna Mme Aït-Aïssa.
- On a tordu mes règles et mes équerres et sur le tableau, il y avait écrit :
Maths = Nul + Ennuyant, s’indigna M. Mariette 

Mme Aït-Aïssa esquissa un sourire : « Pas faux » pensa-t-elle

- Moi, on a remplacé mes drapeaux par des drapeaux français et il y avait écrit : Don’t speak English, speak French, déclara M. Dupuis, rouge de colère

Tout à coup, la porte de la salle B12 s’ouvrit et Mme Ploquin arriva en pleurs.
« Mes instruments... Comment on a pu faire ça !?
- Qu’est-ce qui se passe ? Vous aussi ,vous avez été victime d’un sabotage ? s’inquiéta Mme Aït-Aïssa.

- Ma guitare, mes pianos... Tout est détruit !!! sanglota Mme Ploquin.
- Il faut que l’on fasse quelque chose ! s’écria Mme Aït-Aïssa. Je propose de mener une enquête.
- Ce n’est pas si dramatique que ça, fit M. Mariette.
- Pas si dramatique que ça ! Nos salles sont détruites et vous trouvez que ce n’est pas grave !? s’indigna Mme Aït-Aïssa
- Je dis simplement que la situation ne mérite pas une enquête. Ça ne nous mènera à rien.

M. Devaux sortit de sa salle.

« J’ai entendu des pleurs. Est-ce que tout va bien ?
- Nous avons été victimes de sabotages, déclara Mme Aït-Aïssa, pas vous ?
- Non, tout va bien. »

« Étrange. Le seul qui n’a pas été victime... »

- Je vais prévenir Monsieur Baïla, lâcha M. Dupuis.
- Il le faut ! s’écria Mme Aït-Aïssa.

Les enseignants se rendirent devant le bureau de M. Baïla. Ils frappèrent à la porte. Personne. Ils recommencèrent.
« Il n’est pas là, c’est bizarre, remarqua M. Mariette.
- Vous cherchez Monsieur Baïla ? demanda M. Dumouchel. Il est parti.
- Savez-vous pourquoi ? interrogea Mme Aït-Aïssa.
- Non, il ne m’a rien dit. Mais je l’ai trouvé très étrange, ce matin. »

Soudain, ils entendirent une explosion. Tout le monde sursauta.
« Ça vient de là-haut ! s’écria Mme Aït-Aïssa. »

Ils se précipitèrent et montèrent les escaliers. Ils virent M. Blondeau sortir de sa classe en toussotant.
« Ça va ? s’inquiéta M. Mariette.
- Je n’ai rien, mes élèves non plus, répondit M. Blondeau. On a juste échangé mes flacons d’eau de chaux par ma nitroglycérine, fit-il avec un sourire au lèvres.
- De la nitroglycérine !? Vous êtes sensé avoir ça au collège ? s’affola M. Dupuis.
- Eh bien, en fait... 

L’alarme incendie se déclencha. Les professeurs se rendirent dans leur classe respective et firent évacuer les élèves. Une fois qu’ils furent tous réunis dans la cour, Mme Aït-Aïssa prit la parole :
« Certains d’entre nous ont été victimes de sabotage. Il faut agir et trouver le coupable. Je propose de suspendre les cours jusqu’à ce que l’affaire soit réglée. »
Les élèves poussèrent des cris de joie. M. Behlasen intervint :
« Nous ne pouvons pas suspendre les cours comme ça, c’est invraisemblable !
- Et bien Monsieur Behlasen, vous êtes contre une enquête ? D’ailleurs, votre salle n’a pas été détruite je suppose, n’est-ce pas ?
- Non, ma salle n’a pas été détruite.
- Ça fait de vous un suspect potentiel !
- Je ne vous permets pas !
- Du calme ! Il faut retrouver le coupable et vite ! Les cours seront suspendus jusqu’à nouvel ordre, déclara M. Dumouchel »

Les pompiers arrivèrent. Ils donnèrent l’ordre d’évacuer le collège. Les élèves s’exécutèrent. Les adultes, eux, restèrent dans le collège.
« Vous devez partir, fit un pompier.
- Nous resterons, répliqua M. Dumouchel.
- Je regrette, mais on nous a donné l’ordre d’évacuer tout le monde.
- Bon, quand pourrons-nous revenir ? questionna Mme Aït-Aïssa.
- Tout rentrera dans l’ordre dès demain matin, annonça le capitaine, sûr de lui
- Demain mat... »
Mme Aït-Aïssa se secoua bizarrement.
« Ça va ? s’inquiéta M. Devaux
- Oui, merci, c’est bon, ça va. Je vais rentrer chez moi. »

Les professeurs s’en allèrent alors. M. Dumouchel resta encore un peu au collège avant de partir une dizaine de minutes plus tard.

Le lendemain matin, M. Baïla arriva une heure plus tôt. Il était joyeux et avait le sourire aux lèvres. Il rentra dans l’établissement.
« Ah plus de boulot, enfin. Préparer une inspection, c’est toujours fatigant. Il faut peut-être que je fasse un tour dans les salles ».

Il inspecta tout le premier étage. Alors qu’il s’apprêtait à rentrer dans la salle B12, il entendit du bruit en bas. Il se rendit au rez-de-chaussée. Ça venait de la salle A7. Il ouvrit la salle et il vit Mme Aït-Aïssa en train d’arracher les affiches.
« Je ne vous dérange pas j’espère ?
- Monsieur Baïla ! Euh... Qu’est-ce que vous faites-là ?
- Vous me décevez, Madame Aït-Aïssa. Je vais convoquer les professeurs, on verra ce que l’on fera de vous. »
Il appela les enseignants. Il arrivèrent tous une demi-heure plus tard.
« Je vous ai convoqués ici car j’ai trouvé le coupable des sabotages. Puis-je vous demander pourquoi vous avez fait ça, Madame Aït-Aïssa ? »

Tout à coup, elle poussa un cri horrible. Elle sauta partout comme si elle était possédée M. Mariette et M. Devaux se jetèrent sur elle et la plaquèrent au sol. M. Baïla appela un médecin. Dix minutes plus tard, celui-ci arriva au collège. Il observa Mme Aït-Aïssa et déclara :
« Elle est folle !
- Folle, dites-vous ?
- Oui, ceci est une crise de folie subite. Il faut qu’elle suive un traitement. »

Mme Aït-Aïssa fut alors renvoyée et elle consulta un médecin. Elle fut remplacée par un professeur du collège Jean Jaurès et tout rentra alors dans l’ordre. Il n’y eut alors plus aucun sabotage au collège.

Clément, 4e 2

Vos commentaires

  • Le 4 février 2013 à 09:23, par marie paumard En réponse à : Le professeur fou

    tres drole l’histoire

  • Le 6 février 2013 à 20:13, par Mme Sega En réponse à : Le professeur fou

    Que d’imagination Clément !!!

  • Le 13 mars 2013 à 11:04, par Fontaine Steven En réponse à : Le professeur fou

    LoL quand c’est écrit "maths égale nul+ennuyant" et que Mme Aît-Aîssa pense que ce n’est pas faux.

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