Quelle vie de seigneur ! - Collège Henri Dunant

Quelle vie de seigneur !

, par V. Bompart-Patchine - Format PDF Enregistrer au format PDF

Les élèves de 5e ont imaginé en histoire la vie d’un chevalier ou de la dame d’un chevalier... En voici quelques exemples.

Récit de Julie, 5e 2.

Je me prénomme Gaëtan et je suis chevalier depuis 20 ans. J’aime à la folie ma femme Élise, et pour lui prouver, je m’agenouille. Nous, chevaliers, nous formons un groupe à part, la noblesse à cause de nos valeurs et notre mode de vie. J’ai été éduqué très jeune, dès 7 ans. Mon père m’a en effet, initié pendant 5 ans aux premiers secrets de l’équitation, de l’escrime et de la chasse. Après, j’ai été confié à mon parrain jusqu’à ma cérémonie pour devenir chevalier. Cela étant fait, je chassais et participait à des tournois pour continuer de m’entraîner. Comme équipement pour guerroyer et participer aux tournois, j’ai un cheval, un heaume, une lance, une armure et un écu.

Récite d’Alicia, 5e 4.

Bonjour, je m’appelle Constance, j’ai 20 ans et j’habite à Wismes au nord de la France. Quand j’étais petite, mon père voulait que je fasse des études, mais ma mère n’était pas d’accord. Elle voulait que je fasse uniquement des travaux d’aiguille comme la coutume le veut. J’ai donc dû apprendre la couture. Étant grande, je me suis mariée avec le prince Arthur car il est brave, et honnête. Pour notre mariage, notre suzerain a organisé un banquet au château. Le lendemain matin, je pars regarder mon preux chevalier qui participe à un tournoi. Je suis pressée que cela commence mais je m’inquiète aussi pour Arthur. Je pris donc pour qu’il s’en sorte. La tension est à son comble quand Arthur et Tristan se foncent dessus avec leur lance à la verticale. Je retiens mon souffle, Arthur a réussi à battre Tristan. Je suis très fière de mon mari. La femme de Tristan se fait du souci pour son époux… mais celui-ci se relève.

Récit de Lamya, 5e 4.

Bonjour, je m’appelle Éléonore. Je suis la dame du seigneur d’Ardres. Mon mari vient d’une grande famille noble. Quant à moi, ma mère m’a appris à m’occuper et à tenir ma maison pour me préparer à mes obligations de femme mariée. Telle est notre éducation à nous les femmes. Nous devons nous occuper de couture tandis que les sciences et la philosophie est réservée aux hommes. Mon mari a appris très jeune à manier l’épée. Aujourd’hui c’est sa principale occupation avec les tournois en dehors de la perception des taxes seigneuriales que nous payent les paysans de notre seigneurie. Je possède un grand domaine avec une immense demeure à trois niveaux. Au 1er, il y a les magasins avec des outils. Au 2e, il y a ma chambre non loin de celle de mes domestiques et de leurs enfants. Enfin, au 3e, une chambre où dorment mes filles et une autre pour mes filles. Chaque jour, je m’habille avec une longue robe et porte une coiffe pointue où est accroché un bout de voile.

Récit de Ludivine, 5e 2.

Je suis né en 1215 et je nomme Lancelot, fils de Richard, vaillant chevalier. Dès mes 7 ans, je suis entré au service du seigneur. À 14 ans, devenu écuyer, je portais l’écu, c’est-à-dire le bouclier du seigneur. J’appris à manier les armes comme l’épée et la lance. J’appris également à chevaucher en tenant d’une main un bouclier et de l’autre une longue et lourde lance. À 21 ans, je devins enfin chevalier lors de la cérémonie de l’adoubement. Cette cérémonie eut lieu le jour de l’Ascension. Le seigneur auprès duquel j’avais servi, accepta d’être mon parrain et me fournit mon coûteux équipement. La veille de la cérémonie, je mis une chemise blanche et une tunique rouge, couleur de sang que j’étais prêt à verser pour mon seigneur. À la tombée de la nuit, commença la veillée d’armes. Je passai la nuit en prière. À l’aube, le début de la cérémonie fut annoncé par une sonnerie de trompette. Durant la messe, un sermon me rappela les devoirs du chevalier. Puis, on fit entrer mon cheval dans la chapelle. Agenouillé devant mon parrain, je jurai solennellement de respecter les règles de la chevalerie. Ensuite, j’ai revêtu mon armure : le haubert (ou cotte de maille), la cuirasse, les brassards, les jambières, épaulières et gantelet. On me remit mon épée. Mon parrain s’agenouilla devant moi pour boucler mes éperons d’or. Il prononça alors la formule : « Au nom de Dieu, de Saint Michel et de saint Georges, je te fais chevalier. Soit preux, loyal, généreux. » je mis alors mon casque, saisis ma lance et sautai à cheval. Je faisais enfin mon entrée dans le monde des adultes.

En temps de paix, nous nous affrontons entre chevaliers dans des tournois. Ceux-ci étaient ouverts par un héraut qui annonçait l’intention du seigneur de rassembler pour cette fête les chevaliers les plus valeureux. Autour d’un vaste terrain appelé lice, j’installai ma tente. Le tournoi durait plusieurs jours et les épreuves étaient variées. Nous nous affrontions avec des armes dites « courtoises » : les épées étaient privées de leurs tranchants. Je défilai fièrement autour du terrain afin de dédier ce combat à ma dame. Je portais au bras un mouchoir aux couleurs de celle-ci. Dans une joute, j’affrontai un chevalier. Je réussis à le désarçonner. Je gagnai ainsi ses armes et son cheval.

Et un jour, mon seigneur déclara la guerre au comte Philippe. En tant que vassal, je rejoignis la troupe de 300 chevaliers. Vêtu de mon armure de guerre, j’allai comme tous les autres à l’armurerie. J’y pris mon épée, mis mon heaume et descendis la visière. Nous nous mîmes en place et attendirent nos adversaires. La guerre fut sanglante, mais pour me récompenser de ma bravoure, mon seigneur m’offrit un fief où je vécus avec ma dame.

Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2012 à 19:49, par gaea27 En réponse à : Quelle vie de seigneur !

    J’ai aimé tous les textes, et tous les textes que j’ai lus sont bien formulés. Ils expliquent bien ce que les chevaliers et leur femme font, à quoi ils participent et comment était leur éducation . Bravo à toutes.

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